#avant propos
Un laboratoire d’action…
Une communauté libre d’acteurs de la filière nourricière et agricole du Loiret
Le but de ce laboratoire d’action (do tank)
est de multiplier les créations
de tiers lieux agricoles à vocation sociale,
en cercles concentriques.
Une méthode inspirée du rhyzomage ; c’est-à-dire développer sur de nouvelles terres en se basant sur les expériences acquises, sans vouloir les dupliquer à l’identique, mais être dans une logique d’adaptation, de juste réponse, concrète et pragmatique aux besoins de ce nouveau territoire donné ; ces nouveaux lieux s’ajoutant aux anciens, étant toujours solidaires entre eux en matière d’échange de pratiques et de structuration métier.
Ce développement fera grandir la multiplicité des acteurs sur le Loiret autant que le lien vivant et constructif qui les relie. C’est l’idée d’animer une communauté apprenante, favorisant les espaces de dialogue et de formation réciproque entre les différents lieux. Ce maillage a pour but de redynamiser les territoires ruraux en mettant les plus précaires, ceux qui n’ont pas leur place aujourd’hui, en action au cœur de projets utiles pour le territoire. Nous désirons agir avec des modèles d’insertion professionnelle renouvelés (non figés dans le passé), pour des liens renforcés (ou réinventés) de cohésion sociale.
Le but est de créer un maillage départemental dans une logique de terroirs ruraux différenciés pour le développement de logiques locales au service d’une éthique de la sollicitude.
Qu’est-ce que l’éthique de la sollicitude ?
C’est une façon de répondre aux problématiques économiques, sociales et environnementales par le prisme du « prendre soin ».
Ce n’est pas un concept fermé, mais une dynamique ouverte de réflexion, de questionnement constant, pragmatique et concret (c’est pour cela qu’on utilise le mot « éthique ») sur les enjeux locaux.
Comment l’économie répond-elle aux attentes d’un développement au service des besoins réels des habitants ? Comment répond-elle également aux enjeux environnementaux les plus pressants ? Comment les plus fragiles d’entre nous sont-ils accompagnés collectivement (par les pouvoir publics, les entreprises, les citoyens) dans leur parcours entre les phases d’autonomie possible et les phases de vulnérabilité ?
Cette dynamique engage les acteurs dans une démarche renforcée de démocratie sociétale, elle soutient l’augmentation de la capacité d’agir des acteurs locaux (ce qui suppose d’être à l’écoute du territoire au sens de bassin de vie), de ses projets, de ses difficultés donc de construire une compréhension partagée des questions auxquelles le territoire fait face et d’avoir comme objectif le soutien à une mise en mouvement des acteurs concernés.